Les ferrailleurs de la Casse d’Abobo manifestent depuis ce matin 24 février sur le site duquel ils ont été déguerpis au début du mois de janvier. La police déployée sur le lieu de manifestation, à l’aide de gaz lacrymogène, tente de disperser les mécontents. Ces derniers, déterminés à se faire entendre, résistent aux charges policières.
« N’oublions pas le rôle qu’ont joué les ferrailleurs d’Abobo pendant la crise de 2010. Ils ne méritent pas ce traitement. Cette crise pouvait être gérée autrement sans violence… Si aujourd’hui existe, c’est qu’il y a eu hier, et demain est un autre jour… », a posté sur sa page Facebook le député Touré Alpha Yaya, président du RJCI. Il apporte ainsi son soutien aux ferrailleurs d’Abobo. Il précise, par la même occasion, le rôle militaire qu’ont joué ces jeunes pour porter au pouvoir le régime d’Abidjan. En 2010, les président Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se disputaient la victoire à l’élection présidentielle. Les jeunes d’Abobo n’ont pas, à l’époque, hésité à prendre les armes et la rue au profit d’Alassane Ouattara.
11 ans plus tard, la maire d’Abobo, Kandia Camara, membre influente du parti présidentiel, a décidé, dans le cadre d’un projet d’assainissement de sa commune, du déguerpissement de la Casse. Un site de recasement est aménagé à Abobo N’Dotré. Sauf que les ferrailleurs refusent de le rejoindre et de s’y installer. C’est que les conditions d’installation posent problème. Les montants à payer pour disposer des magasins sont, disent-ils, trop élevés.
La Casse est un site de vente de pièces de rechange de véhicules. Des ateliers de mécanique y existent également.
K. Bruno
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