Côte d’Ivoire/Travail des enfants dans le cacao : le CNS en campagne d’information en France

Invité par l’association « Les amis de San Pedro », ONG de promotion du cacao ivoirien en France, le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants(CNS) présidé par la Première dame, Dominique Ouattara, a animé les 7 et 8 mars 2022 à l’Île Saint Denis, en France, une série de conférences sur la lutte contre le travail des enfants dans la production de cacao en Côte d’Ivoire.

Ce rendez-vous a permis des échanges avec plusieurs représentants d’organisations et institutions, notamment Etienne Giros, président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), une organisation qui regroupe plus de 150 entreprises françaises en Afrique, représentant 80% du secteur privé et du patronat français,  Mohamed Gnabaly, Maire de l’Île Saint Denis, commune française de plus de huit mille habitants de 85 nationalités ainsi que les élèves et le personnel pédagogique du Collège Roxa Luxembourg d’Aubervillier encadrés par la conseillère principale d’éducation, Aïdara Diaby Madioula.

Le conférencier Amany Konan, consultant national chargé de la lutte contre le travail des enfants au cabinet de la Première dame, a indiqué que l’objectif de ces conférences est de présenter les mesures prises par la Côte d’Ivoire et les actions qui sont menées pour éradiquer le travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement du cacao. Le but étant de mieux informer l’opinion publique sur les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire dans ce domaine et dissiper les amalgames qui sont souvent faits entre le travail dangereux des enfants, le travail forcé et le travail socialisant.

En effet, selon le conférencier, les actions que mènent la Côte d’Ivoire sous le leadership de la Première dame, Dominique Ouattara, pour combattre le travail des enfants, sont très peu connues de l’opinion publique occidentale du fait d’un déficit de communication face aux puissants médias internationaux qui ne font que dépeindre une situation catastrophique du travail des enfants en Côte d’Ivoire en favorisant les amalgames dans les concepts de travail dangereux des enfants et de travail forcé des enfants.

Pour Amany Konan, les enfants qui sont considérés comme travailleurs forcés dans la production de cacao ne sont en réalité que des enfants qui participent aux activités champêtres dans le cadre familial avec leurs parents. Quant au risque de travail forcé des enfants dans la production de cacao, il est très marginal. Ces deux réalités sont attestées par les études de 2018-2019 de NORC de l’Université de Chicago sur le travail des enfants dans la cacaoculture et de la Walk Free Foundation sur le travail forcé dans la production de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.

 

Selon le conférencier, il est important de situer la lutte contre le travail des enfants dans le contexte social et économique spécifiques de production du cacao en Côte d’ivoire afin d’éviter les extrapolations. Car le mode de production de cacao reste principalement artisanal, exercé sur de petites exploitations agricoles familiales par des fermiers dont la plupart vit en dessous du seuil de pauvreté économique. C’est pourquoi, les actions menées par la Côte d’Ivoire visent prioritairement l’amélioration de l’accès de tous les enfants à éducation gratuite de base et de qualité et à la protection, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao et leur accès aux services sociaux de base et à la protection sociale.

Au Collège Roxa Luxembourg d’Aubervillier, Beugré Désiré, président de l’association « Les Amis de San Pedro » et  Amany Konan ont animé un atelier pédagogique sur le processus de production du cacao et les travaux dangereux interdits aux enfants dans la cacaoculture. Cet atelier pédagogique appelé « classe cacao », a permis aux enseignants et aux élèves de cette école de savoir qu’il existe des travaux légers ou socialisant que les parents peuvent confier à leurs enfants sans risque pour leur santé et leur éducation. Ils ont exprimé leur soutien et leur encouragement à la Première Dame, Dominique Ouattara, pour toutes ses actions en faveur de l’éducation des enfants et la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire.

Ces conférences ont permis au CNS d’obtenir le soutien du président délégué du CIAN, Etienne Giros, qui a affirmé sa volonté de poursuivre et d’intensifier son plaidoyer auprès de la commission européenne et du parlement européen pour l’allègement de la règlementation sur le cacao durable. Ce fut également le cas du Maire de l’Île Saint Dénis, Mohamed Gnabaly, qui pour marquer son soutien aux actions de la Première dame de Côte d’Ivoire lui a adressé une invitation officielle en qualité d’invité d’honneur et de marraine de la foire commerciale du chocolat bio et du marché artisanal du cacao qui se tiendra du 7 au 13 mai 2022 à la place des arts de l’Île Saint Denis avec plus de mille cinq cent participants attendus.

Plusieurs présidents de coopératives certifiées de producteurs de cacao en Côte d’Ivoire étaient présents à ces conférences. Ils ont également présenté les actions que mènent leurs coopératives pour éliminer les risques de travail des enfants dans leurs chaînes d’approvisionnement de cacao.

D.D

(Source : Cabinet Première dame de Côte d’Ivoire)

 

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