Lué Ruffin, ancien international ivoirien : « Mes solutions pour sauver le football ivoirien»

Loin des stades depuis une vingtaine d’années, Lué Biagné Ruffin, ancien international ivoirien, ancien défenseur de l’Africa Sports, vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de 1992, revient sur sa carrière et évoque ses souvenirs.

 

Au-delà de vos meilleurs souvenirs, quels sont vos pires souvenirs en tant que footballeur ?

La défaite de l’Africa Sports à Abidjan en 1986 face au Zamalek d’Egypte en finale retour de la coupe d’Afrique des clubs champions.  Il y a également ma radiation de l’effectif de l’Africa Sports en 1990 pour traîtrise supposée. J’ai été réintégré après mais je suis toujours écœuré parce que j’ai été accusé à tort.

Quelle sont les défenseurs qui vous a marqués ?

Monguéhi préférait Lago Patrice plutôt que moi. Il l’a dit devant moi au Brésil avant la CAN 1986. Oumar Ben Salah était présent. Il est témoin. Cela ne m’a jamais déstabilisé puisque je comprenais sa préoccupation. Moi, je ne suis pas allé loin dans les études donc la vie m’a donné un « deuxième sens ».

A part l’Africa Sports, dans quelle autre équipe auriez-vous aimé jouer ?

L’ASEC peut-être.

Durant votre carrière, avec quel joueur vous sentiez-vous à l’aise ?

Par principe, je m’entendais avec tout le monde. En club comme en équipe nationale.

Quels défenseurs de la jeune génération appréciez-vous ?

A leur début, je voyais Zokora Didier et Kolo Touré. Actuellement, il y a Eric Bailly même s’il est un peu trop sûr de lui.

Votre regard sur le football ivoirien ?

Il faut que les gens travaillent sérieusement. Les joueurs doivent manger correctement. Il faut bien les traiter.

Quelles sont vos solutions pour améliorer la situation ?

Amener les clubs à respecter les cahiers de charges : les salaires des joueurs, la couverture médicale et les logements décents. Fermer les centres de formation qui empêchent les enfants des pauvres de jouer. Dans ces centres, les coachs alignent pour les matchs, les enfants dont les parents payent cher pourtant ils ne valent rien. Il est important d’encourager l’organisation des tournois dans les quartiers, les communes ou les villages pour détecter les véritables talents car les vrais talents ne sortent pas forcément des écoles de football. Telles sont mes solutions pour sauver notre football.

Votre plat préféré ?

Le riz à la sauce graine, comme tout bon Bété ! (Rires)

Si Lué Ruffin devait aller en vacances, où irait-il ?

D’abord au village et puis après ce sera en France.

Interview réalisée

 par Arthur Zébé

 

 

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