La Centrale syndicale agricole de la Côte d’Ivoire va observer une grève illimitée, à partir du mercredi 3 août 2022 sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Le président du syndicat, Seydou Kibié, a fait cette annonce, le samedi 23 juillet dernier, dans la salle des réunions au siège du collectif des coopératives agricoles café-cacao de la région à Abengourou, lors d’une tournée de sensibilisation. Les planteurs veulent exiger une répartition équitable des 17 milliards Fcfa de l’Etat ivoirien dans le cadre du soutien aux planteurs pour la lutte contre la covid-19.
« Nous sommes venus dans cette grande région productrice du binôme café-cacao pour vous dire que, le 3 août prochain, nous allons faire une grève illimitée jusqu’à ce que nos doléances soient satisfaites. Nous allons parcourir toutes les zones productrices de café-cacao pour porter ce message de protestation. Il faut se mobiliser et être déterminés pour mener cette lutte. Car il y va de notre survie », a indiqué Seydou Kibié. Et d’ajouter: « Lors d’une rencontre avec le Conseil café cacao, nous avons adopté une clé de répartition qui est de 40% pour les coopératives, 35% pour les associations coopératives et 25% pour les producteurs individuels. Malheureusement les taux n’ont pas été respectés. Il y a des coopératives qui ont eu 2 000 000 FCFA, certaines coopératives ont perçu 500 000 FCFA et d’autres rien. Nous voulons que toutes les faîtières agricoles reçoivent la même somme ». Seydou Kibié a, en outre, révélé que toutes les démarches de son organisation auprès du Conseil café-cacao sont restées sans suite.
Seydou Kibié n’a pas manqué de dénoncer la gestion de la sacherie. « Nous réclamons la gestion des sacs comme dans le passé avec Cori et également la mise en place d‘un fonds de garantie à hauteur de 25 milliards FCFA pour faire face à la concurrence », a-t-il dit.
Ehora Yao, président du collectif des coopératives agricoles de la région et les producteurs ont marqué leur accord pour l’organisation de la grève. Toutefois, pendant la grève, les manifestants devront faire des sit-in devant les bureaux des 13 délégations du Conseil café-cacao. Ce message a été bien accueilli par les producteurs présents.
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