Exposition « Dense-Transe-danse » à la Fondaion BJKD – Jacobleu synthétise ses « mouvements » sur pièces

L’artiste peintre, photographe, enseignant et galeriste Jacobleu ouvre la série d’expositions de l’année 2023 de la Fondation BJKD (Bénédicte Janine Kacou Diagou) avec son exposition intitulée à dessein : « Dense-Transe-Danse ».

Le vernissage de cette rencontre picturale, qui court du 16 février au 26 mars 2023 à la galerie « Pièce unique » de la Fondation BJKD sise à Cocody-Riviera III, a réuni du beau monde, le jeudi 16 février 2023.
Au total, ce sont 74 pièces (une quinzaine de toiles et une soixantaine de pastels) tous formats réalisés en 2022 et 2023 que propose l’artiste. Qui précise que ces pièces expriment beaucoup de mouvements et que ses tableaux résument le thème de son exposition.

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« Cette exposition est inspirée de tous les mouvements festifs que nous avons dans nos cultures, nos traditions. Que ce soit au Sud, au Nord, au Centre, à l’Ouest et à l’Est. Ces moments-là de retrouvailles, de cohésion sociale, de partage et qui permettent également aux gens de pouvoir se libérer d’une manière ou d’une autre. C’est pour ça que nous parlons de transe. La musique, la danse chez nous sont des choses étroitement liées.

C’est donc très synthétique. Ce n’est pas comme ce qu’on voit dans la modernité où on a le musicien qui peut venir d’ailleurs; le danseur qui peut lui aussi venir d’ailleurs; et puis le chanteur qui peut venir d’ailleurs. Et les gens vont s’habiller comme ils veulent, faire ce qu’ils veulent. Ici, l’intérêt dans le travail que nous faisons, c’est que, dans nos cultures, tous ces éléments sont étroitement liés.

Toute musique a sa danse. Toute danse a ses costumes. Et tous acteurs au niveau de ces danses et de ces festivités-là ont des initiations, suivent des rites, des rituels. Souvent, on parle de case sacrée. On parle de partir en forêt.

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On ne fait pas les choses par hasard. Donc il y a le côté invisible et il y a le côté visible qui est ce que nous apercevons lorsque les gens se retrouvent sur la place publique en train de faire la fête, que ce soit pendant les fêtes de génération, les fêtes liées à la naissance, les cérémonies liées à la mort, les cérémonies liées à la récolte, la bonne récolte. Parce que, dans nos cultures, tous ces évènements importants dans notre société sont liés ou rattachés à une sorte de festivité.

C’est pour ça, souvent, les gens s’étonnent de voir que, lorsqu’il y a un décès, au lieu de pleurer, on danse, on chante, parce que ça fait partie de notre culture. Et donc, c’est un peu tout cet environnement que j’essaie de traduire. Vous allez alors voir des komian sur certaines oeuvres; vous allez voir des guerriers sur certaines oeuvres; vous allez voir des danseuses et des danseurs; vous allez voir des initiés…

Des gens qui sortent pendant les fêtes de génération; des gens qui sont dans le bois sacré. C’est un peu de tout que nous avons », a fait savoir le plasticien. Qui ajoute parlant des visages un peu esquissés sur ces tableaux :

« Comme je l’ai indiqué, il y a une partie visible et une partie non visible que nous-mêmes nous imaginons. Ce qui fait que quand vous regardez mes personnages, le visage n’est pas entièrement contourné; donc les traits ne sont pas continus pour former le visage entièrement.

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Le reste, c’est au spectateur, à nous d’imaginer si l’on a affaire à un masque, une femme, un homme, un personnage ordinaire ou un initié. Le reste, c’est dans l’imagination. Et la force de l’art, c’est de permettre aussi au spectateur, donc à celui qui regarde une oeuvre de pouvoir interpréter, de pouvoir chercher à traduire, à comprendre ce qui se passe ».

« Dense-Transe-Danse », exposition exclusive de l’artiste visuel ivoirien Jacobleu, première exposition de l’année 2023 de la Fondation BJKD, se laisse apprécier avec sa palette qui détonne.

La Fondation BJKD, qui fait la promotion de l’art, de la culture, de l’éducation et de l’entrepreneuriat, a été créée en 2018.

Marcellin Boguy

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